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Zelensky accuse Poutine de bloquer les négociations de paix

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Zelensky accuse Poutine de bloquer les négociations de paix
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La perspective d’une rencontre entre l’Ukraine et la Russie, censée ouvrir une brèche vers la paix, s’éloigne. Jeudi soir, dans son adresse quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Vladimir Poutine de chercher à « se soustraire » à une réunion de haut niveau destinée à mettre fin à la guerre déclenchée en février 2022.

Selon le dirigeant ukrainien, Moscou a choisi de poursuivre « des attaques massives » plutôt que de s’engager dans un dialogue constructif. Dans la nuit de mercredi à jeudi, la Russie a lancé une offensive d’ampleur inédite depuis juillet : 574 drones et 40 missiles ont visé le territoire ukrainien. Deux personnes ont été tuées à Kherson et à Lviv, tandis qu’une frappe a touché une entreprise américaine située à Moukatchevo, faisant 23 blessés. « Les Russes savaient précisément ce qu’ils ciblaient », a déclaré Zelensky, dénonçant une attaque délibérée contre un site américain.

Sur le front diplomatique, l’incertitude domine. Après avoir rencontré Poutine puis Zelensky, Donald Trump, revenu à la Maison Blanche, a reconnu que les chances de paix resteraient floues encore « deux semaines » avant qu’il n’envisage « une approche différente ». Moscou, qui a officiellement accepté le principe d’une rencontre bilatérale, insiste sur une préparation minutieuse et refuse de fixer date et lieu. Zelensky, de son côté, a proposé la Suisse, l’Autriche ou la Turquie comme terrains neutres, tout en écartant la Hongrie jugée trop proche du Kremlin.

La France a dénoncé jeudi une « absence de volonté » de la Russie de mettre fin à la guerre, soulignant l’écart qui persiste entre les positions des deux camps. Kiev exige des garanties de sécurité solides, redoutant de nouvelles agressions même après un éventuel accord. Les Européens et les Américains évoquent des mécanismes proches de l’article 5 de l’Otan, mais Moscou y voit une provocation. Sergueï Lavrov a d’ailleurs jugé « inacceptable » toute idée de déploiement militaire européen en Ukraine.

Sur le terrain militaire, l’Ukraine poursuit ses propres efforts pour gagner en autonomie. Zelensky a annoncé jeudi le test réussi d’un missile d’une portée de 3.000 kilomètres, baptisé Flamingo. Un signal que Kiev entend rester maître de son destin, alors même que la diplomatie piétine et que la guerre continue de redessiner les équilibres stratégiques européens.



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