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Zelensky presse la Slovaquie de cesser ses achats de pétrole russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté vendredi la Slovaquie à mettre fin à ses importations de pétrole russe, un sujet de discorde récurrent entre Kiev et Bratislava. L’appel a été lancé lors d’une rencontre à Oujgorod, dans l’ouest de l’Ukraine, avec le Premier ministre slovaque Robert Fico.
Un désaccord persistant avec Bratislava
À l’instar du Premier ministre hongrois Viktor Orban, Robert Fico adopte une ligne conciliante vis-à-vis de Moscou, se démarquant de la position dominante de l’Union européenne. La Slovaquie, tout comme la Hongrie, reçoit encore du pétrole russe via l’oléoduc Droujba, récemment ciblé par des attaques ukrainiennes.
« Le pétrole russe, tout comme le gaz russe, n’a pas d’avenir », a martelé Volodymyr Zelensky, tout en qualifiant sa discussion avec M. Fico de « constructive ». Le président ukrainien s’est dit prêt à garantir la stabilité énergétique de la Slovaquie, y compris en fournissant pétrole et gaz, à condition que Bratislava rompe avec les hydrocarbures russes.
Budapest également visée
Dans ses déclarations, M. Zelensky a également pointé du doigt la Hongrie, invitée à « entendre les signaux » venus de Washington. Le président américain Donald Trump a récemment appelé les alliés européens à « cesser d’acheter du pétrole russe », renforçant la pression sur Budapest et Bratislava.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a rejeté les critiques en accusant l’Union européenne de ne pas avoir répondu aux demandes de Budapest pour accroître la capacité des gazoducs en Europe du Sud-Est. Il a aussi dénoncé l’attitude de la Croatie, accusée d’avoir multiplié les coûts de transit.
Une exemption toujours en vigueur
Depuis 2022, l’Union européenne interdit la majorité des importations de pétrole russe. Toutefois, l’oléoduc Droujba – qui signifie « amitié » en russe – bénéficie d’une exemption temporaire afin de permettre aux pays d’Europe centrale de trouver des alternatives. Pendant ce temps, Moscou a redirigé une partie de ses exportations vers l’Inde, la Chine ou encore la Turquie, tout en continuant de vendre du gaz naturel liquéfié à plusieurs pays européens, dont la France.