Viande rouge : quels pays arabes sont les plus gros consommateurs ?

Selon une étude réalisée par Akhbar Alaan, la consommation annuelle moyenne de viande rouge dans les pays arabes met en lumière des disparités significatives. Ces chiffres, basés sur des données par habitant, révèlent des tendances liées à la culture, à l'économie et au niveau de vie.

En première position, la Palestine domine le classement avec une consommation impressionnante de 97,01 kg par habitant par an. Ce chiffre dépasse largement celui du Koweït (67,11 kg) et des Émirats Arabes Unis (62,02 kg), qui occupent respectivement la deuxième et la troisième place. Ces pays riches, grâce à leur pouvoir d’achat élevé et leur dépendance aux importations, affichent une forte consommation de viande rouge.

L’Arabie Saoudite arrive en quatrième position avec une moyenne annuelle de 54,12 kg, suivie du Sultanat d’Oman (43,34 kg). Ces pays du Golfe, bien qu’en-dessous des leaders, se distinguent par une alimentation où la viande rouge occupe une place centrale.

Au Maroc, la consommation atteint 35,12 kg, plaçant le pays en septième position derrière la Jordanie (37,91 kg). Plus bas dans le classement, des pays comme la Tunisie (28,36 kg) et l’Égypte (26,29 kg) montrent une consommation modérée, influencée par des facteurs économiques et des habitudes alimentaires variées.

À l’autre extrémité, Djibouti ferme la marche avec une consommation annuelle de seulement 15,04 kg par habitant, précédé par le Yémen (16,86 kg) et l’Algérie (18,06 kg). Ces chiffres reflètent des réalités économiques difficiles, combinées à des contextes socioculturels où la viande rouge est moins accessible.

La consommation de viande rouge dans les pays arabes est fortement liée aux traditions. Les repas festifs, les cérémonies religieuses et les rassemblements familiaux incluent souvent des plats à base de viande rouge, renforçant son importance culturelle. Cependant, les pays riches du Golfe se distinguent par une dépendance accrue aux importations pour répondre à une demande toujours croissante.

Dans les pays où les revenus sont plus faibles, les alternatives comme les légumineuses et les céréales remplacent souvent la viande rouge, créant une alimentation plus équilibrée, mais avec moins de protéines animales.

La consommation de viande rouge pose des enjeux environnementaux et sanitaires importants. Les experts rappellent que l’élevage contribue significativement aux émissions de gaz à effet de serre, tandis qu'une surconsommation de viande rouge peut entraîner des problèmes de santé comme l'obésité ou des maladies cardiovasculaires.

Ces données, issues de l'étude d'Akhbar Alaan, soulignent des contrastes marqués entre les pays arabes, tout en illustrant l’impact des différences économiques et culturelles sur les choix alimentaires. Face aux défis environnementaux globaux, certaines nations pourraient être amenées à repenser leurs habitudes alimentaires en adoptant des modèles plus durables.

Ce classement révèle ainsi que, malgré les disparités, la viande rouge reste un élément clé des régimes alimentaires dans le monde arabe, oscillant entre tradition et modernité.