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RDC : débat sur la constitution, entre révision et changement total

Hier 16:26
RDC : débat sur la constitution, entre révision et changement total

La République démocratique du Congo (RDC) est à nouveau au cœur d’un débat houleux concernant son cadre constitutionnel. Tandis que l’idée d’une révision de la Constitution de 2006 anime les discussions, le parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), appelle à un changement complet de cette loi fondamentale, perçue comme un frein au développement du pays.

Un appel au changement total

Lors d’une rencontre avec les militants, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a formellement demandé au président Félix Tshisekedi de mener une réforme radicale de la Constitution. Selon le porte-parole du parti, le texte actuel serait une « malédiction » pour le pays, limitant les ambitions de réforme et entravant la gouvernance.

L’UDPS justifie sa position en s’appuyant sur l’article 218 de la Constitution, qui confère au président le pouvoir d’initier un processus de révision ou de refonte totale. Cette démarche, selon les partisans du parti, pourrait être une opportunité pour moderniser les institutions, renforcer la démocratie et répondre aux aspirations populaires.

Une opposition farouchement mobilisée


Face à cette volonté de changement, l’opposition ne reste pas silencieuse. Plusieurs partis autrefois adversaires se sont alliés pour dénoncer ce qu’ils qualifient de tentative de « coup d’État constitutionnel ». Ils redoutent que cette réforme ne serve qu’à renforcer le pouvoir en place, au détriment des principes démocratiques.

Pour l’opposition, toute modification du texte fondamental, qu’elle soit partielle ou totale, doit se faire dans le strict respect des institutions et des aspirations citoyennes. Leur objectif est clair : mobiliser la population et la communauté internationale pour contrer toute tentative de manipulation constitutionnelle.

Un débat aux enjeux multiples


La question de la Constitution en RDC est sensible. Adoptée en 2006 dans un contexte post-conflit, elle a permis de poser les bases institutionnelles d’un État moderne. Cependant, ses détracteurs estiment qu’elle contient des lacunes majeures qui entravent la bonne gouvernance et la stabilité politique.

Ce débat intervient également à un moment crucial pour Félix Tshisekedi, qui brigue un nouveau mandat lors des prochaines élections. Pour ses adversaires, cette initiative pourrait être perçue comme une manœuvre électorale visant à consolider son pouvoir.

Un avenir incertain


Le chemin vers une éventuelle révision ou un changement de la Constitution reste semé d’embûches. Entre les revendications du camp présidentiel et la mobilisation de l’opposition, la RDC pourrait faire face à une période d’intenses tensions politiques.

Pour les citoyens, l’enjeu est de taille : voir émerger une réforme réellement bénéfique pour le pays, qui renforce la démocratie tout en évitant une concentration excessive des pouvoirs. Les semaines à venir seront déterminantes pour l’avenir institutionnel de la RDC et pour son rôle en tant qu’exemple démocratique en Afrique centrale.


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