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Afghanistan–Pakistan : vers une reprise des négociations pour une trêve à Istanbul

Hier 12:44
Afghanistan–Pakistan : vers une reprise des négociations pour une trêve à Istanbul
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Les discussions entre l’Afghanistan et le Pakistan, organisées en Turquie afin de parvenir à une désescalade à la frontière commune, pourraient reprendre dans les prochains jours, selon une source sécuritaire pakistanaise citée jeudi. Ce dialogue intervient après l’échec du dernier round de négociations, interrompu mercredi à Istanbul.

La confrontation a débuté il y a deux semaines, lorsque les autorités talibanes ont lancé une offensive frontalière en représailles à des explosions survenues à Kaboul et imputées au Pakistan. Depuis, les tensions se sont intensifiées, sur fond de méfiance persistante entre les deux pays.

Le second cycle de pourparlers, placé sous médiation turque et qatarie, avait pour objectif de poser les bases d’une trêve durable. Mais Islamabad a estimé que les discussions n’avaient pas permis d’aboutir à une solution satisfaisante. Le Pakistan exige des « mesures crédibles » des autorités de Kaboul afin d’empêcher toute présence ou action de groupes hostiles sur le territoire afghan, notamment celles attribuées aux talibans pakistanais (TTP).

Du côté afghan, ces demandes ont été qualifiées de « déraisonnables et inacceptables », Kaboul affirmant ne pas vouloir céder à ce qu’il perçoit comme des pressions politiques et militaires.

Malgré l’impasse, les deux parties semblent prêtes à relancer le dialogue. « Un nouveau cycle de pourparlers va probablement avoir lieu à Istanbul », indique la source sécuritaire pakistanaise, qui assure que la position d’Islamabad « demeure claire : toute activité terroriste émanant du territoire afghan est inacceptable ».

Les autorités afghanes, relayées par le média public RTA, confirment également la possibilité d’une reprise prochaine des négociations, tout en accusant le Pakistan de formuler des exigences allant au-delà des discussions sécuritaires prévues initialement.

Si Ankara et Doha n’ont pas encore communiqué officiellement, la poursuite du dialogue apparaît comme l’unique voie pour éviter une nouvelle escalade entre deux voisins dont la frontière demeure l’un des foyers de tension les plus sensibles d’Asie.



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