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Casablanca envisage deux stades dédiés pour le Raja et le Wydad

09:11

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Casablanca pourrait bientôt tourner une page majeure de son histoire sportive. Le président de la Ligue nationale de football professionnel, Abdeslam Belkchour, a confirmé dimanche 9 novembre sur 2M TV qu’un projet est en préparation pour doter le Raja et le Wydad de leurs propres stades, chacun pensé comme un lieu d’identité, de mémoire et d’ancrage culturel.

Selon Abdeslam Belkchour, l’initiative s’inscrit dans une stratégie globale visant à moderniser le football marocain et à renforcer l’autonomie des grands clubs. « Le stade est avant tout la maison du club », a-t-il affirmé, soulignant qu’une infrastructure dédiée permet non seulement de soutenir les ambitions sportives, mais aussi de renforcer le lien émotionnel avec le public.

Les échanges entre la Ligue, les autorités locales et les instances sportives nationales seraient déjà bien avancés. Le président a notamment salué l’implication du wali de la région Casablanca-Settat et évoqué une structure de financement qui pourrait réunir le Conseil de la ville, le Conseil régional, la Fédération et le ministère de tutelle.

L’un des points clés du projet est l’implantation des futurs stades dans des zones reflétant l’identité historique des clubs. Pour le Wydad, les quartiers d’Anfa ou de Bourgogne sont évoqués, espaces traditionnellement associés à l’univers rouge. Le Raja, quant à lui, verrait son stade émerger dans un secteur marqué par son propre héritage culturel et populaire, arborant fièrement le vert.

Mais ces enceintes ne seront pas seulement des lieux de matchs. Elles sont imaginées comme de véritables pôles urbains, intégrant musées, espaces commerciaux, lieux de rencontre, et zones dédiées aux activités culturelles. L’objectif est clair : permettre aux clubs de générer des revenus pérennes, renforcer leur autonomie financière et enrichir leur rôle dans la vie sociale de la ville.

Au-delà de l’enjeu sportif, ce projet redessine le rapport entre Casablanca et ses clubs emblématiques, dont l’histoire s’est souvent écrite dans l’ombre du grand stade Mohamed V, partagé et neutre. L’idée, désormais, est d’affirmer deux identités distinctes sans effacer le lien profond qui unit la ville à ces couleurs antagonistes mais complémentaires.

Si ce chantier se concrétise, Casablanca pourrait devenir une référence régionale en matière d’infrastructures sportives inspirées des standards internationaux, où l’architecture, l’histoire et l’économie du football se rencontrent.