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Essais nucléaires : l’Iran dénonce une décision “dangereuse” de Donald Trump
L’annonce par l’ancien président américain Donald Trump d’une reprise prochaine des essais nucléaires a suscité une vive réaction à Téhéran. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a dénoncé une décision « irresponsable et dangereuse », estimant qu’elle représentait une « menace grave pour la paix et la sécurité internationales ».
Dans un message publié sur le réseau X dans la nuit de jeudi à vendredi, le chef de la diplomatie iranienne a qualifié cette initiative de « mesure régressive », rompant avec des décennies d’efforts internationaux visant à limiter la prolifération nucléaire. « Le monde doit s’unir pour demander des comptes aux États-Unis, qui cherchent à normaliser la possession et l’usage potentiel d’armes de destruction massive », a-t-il affirmé.
Cette réaction iranienne intervient alors que les relations entre Washington et Téhéran restent tendues, sur fond de méfiance persistante autour du programme nucléaire iranien. Les puissances occidentales et Israël soupçonnent en effet l’Iran de poursuivre des activités susceptibles de lui permettre d’acquérir l’arme atomique, malgré les démentis répétés des autorités iraniennes qui affirment que leur programme vise exclusivement des objectifs civils et énergétiques.
Selon Abbas Araghchi, la position américaine constitue une forme de double standard : « Ceux qui possèdent déjà des milliers d’ogives nucléaires s’autorisent à menacer la planète, tout en accusant d’autres nations d’instabilité ». Cette rhétorique reflète une constante dans la diplomatie iranienne, qui critique depuis plusieurs années la domination américaine sur les institutions internationales et l’influence de Washington dans la définition des politiques de sécurité globale.
Sur le plan géopolitique, cette annonce pourrait raviver les tensions autour des traités internationaux sur le désarmement nucléaire, notamment le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE), signé mais jamais ratifié par les États-Unis. De nombreux experts redoutent une réaction en chaîne : la reprise des essais par Washington pourrait encourager d’autres puissances à faire de même, fragilisant davantage les mécanismes de contrôle déjà affaiblis.
Pour l’Iran, cette décision américaine tombe à un moment sensible. Le pays tente de restaurer son image diplomatique après plusieurs années de sanctions et d’isolement économique, tout en réaffirmant son droit à une énergie nucléaire pacifique. Téhéran pourrait utiliser cette nouvelle controverse pour plaider, une fois encore, pour une restructuration du régime mondial de non-prolifération, qu’elle juge déséquilibré et dominé par les puissances occidentales.
Si Washington n’a pas encore précisé les modalités de ces essais, l’annonce de Donald Trump — connue pour ses positions tranchées sur la défense et la politique étrangère — a déjà provoqué une onde de choc diplomatique, relançant le débat sur la responsabilité des grandes puissances dans la préservation de la paix mondiale.