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GenZ212 appelle à un septième jour de mobilisation pacifique au Maroc
Le mouvement GenZ212 a lancé vendredi un nouvel appel à manifester pour le septième jour consécutif, réaffirmant son engagement en faveur de manifestations pacifiques afin d’exiger des réformes profondes dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Dans un message publié sur Discord, le collectif a insisté : « Nous réaffirmons que ces manifestations seront entièrement pacifiques et rejetons toute forme de violence, d’émeute ou de destruction de biens publics et privés ». Les organisateurs ont invité les participants à s’habiller en noir, symbole de deuil en hommage aux blessés et aux victimes des derniers jours.
Ce nouvel appel intervient après une semaine marquée par des tensions. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des violences ont éclaté dans certaines petites villes. À Lqliaâ, près d’Agadir, trois personnes ont été tuées par des gendarmes, les autorités évoquant une action de « légitime défense » face à une tentative de prise d’assaut d’une brigade de gendarmerie pour s’emparer d’armes et de munitions.
À l’origine de cette mobilisation inédite : l’indignation suscitée par la mort de huit femmes enceintes à l’hôpital public d’Agadir à la mi-septembre, après des complications liées à des césariennes. Depuis, le collectif GenZ212, dont les fondateurs restent inconnus et qui se définit comme un rassemblement de « jeunes libres » sans affiliation politique, a réussi à fédérer près de 170.000 membres sur Discord.
Jeudi, un climat d’accalmie a été observé dans plusieurs villes, même si le collectif a brièvement publié un appel au départ du gouvernement, avant de préciser que ce document ne reflétait pas encore sa position « définitive ».
Les rassemblements de ce vendredi sont annoncés entre 18h et 21h à travers le Royaume. De son côté, l’Union européenne a réagi en soulignant « l’importance de la participation des jeunes à la vie publique », tout en appelant « toutes les parties prenantes à maintenir le calme ».
Cette dynamique sociale, inédite par son organisation numérique et son enracinement dans les préoccupations quotidiennes des Marocains, confirme l’émergence d’une nouvelle génération de contestation citoyenne au Maroc.