Advertising

Iran : deux Français condamnés à de lourdes peines pour espionnage

Hier 16:48
Iran : deux Français condamnés à de lourdes peines pour espionnage
Zoom

La justice iranienne a annoncé, mardi, la condamnation de deux ressortissants français à de lourdes peines de prison pour espionnage au profit de la France et d’Israël. Selon le média officiel du pouvoir judiciaire, Mizan, les deux individus, dont les identités n’ont pas été divulguées, ont été arrêtés le 9 mars 2023 et jugés pour atteinte à la sécurité nationale.

« Le verdict en première instance dans l’affaire des deux prévenus français accusés d’espionnage a été rendu », a déclaré Mizan. L’un des accusés a été condamné à six ans de prison, et l’autre à dix ans, précise la même source, sans plus de détails sur les charges précises ou les circonstances de leur arrestation.

Cette affaire intervient dans un contexte diplomatique tendu entre Téhéran et Paris, alors que deux autres ressortissants français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont déjà détenus en Iran depuis mai 2022. Leurs familles et les autorités françaises dénoncent régulièrement une détention arbitraire et réclament leur libération.

Si la justice iranienne n’a pas confirmé de lien entre les nouveaux condamnés et les deux Français déjà incarcérés, cette annonce risque d’accentuer la détérioration des relations bilatérales entre les deux pays.

Le ministère français des Affaires étrangères n’a, pour l’heure, pas réagi publiquement à ces nouvelles condamnations. Paris réaffirme cependant régulièrement sa ferme opposition aux pratiques d’arrestations à caractère politique menées par le régime iranien, accusé d’utiliser des ressortissants étrangers comme leviers de pression diplomatique.

L’Iran détient actuellement plusieurs étrangers, principalement européens, accusés d’espionnage ou d’activités hostiles contre la République islamique. Les organisations internationales de défense des droits humains considèrent ces procès comme opaques, souvent dépourvus de garanties élémentaires de justice.

Ces affaires s’inscrivent dans un climat de méfiance croissant entre l’Iran et les puissances occidentales, sur fond de désaccords persistants concernant le programme nucléaire iranien, les droits humains et le rôle régional de Téhéran.

Pour la France, cette nouvelle condamnation pourrait raviver les tensions déjà vives avec les autorités iraniennes et compliquer davantage les efforts diplomatiques menés pour obtenir la libération de ses ressortissants.



Lire la suite