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L’ONSSA réaffirme la fiabilité du contrôle sanitaire des farines subventionnées
L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a tenu à rétablir les faits concernant la qualité de la farine subventionnée au Maroc, après la vive polémique provoquée par les déclarations du député Ahmed Touizi. L’organisme public a rappelé, à travers un communiqué détaillé, l’étendue de son dispositif de contrôle et la rigueur de ses analyses couvrant la période 2024-2025.
Créé par la loi 25-08, l’ONSSA veille à la protection de la santé du consommateur, tout en garantissant la salubrité des produits d’origine animale et végétale. Ses missions incluent le contrôle sanitaire des minoteries, la délivrance ou le retrait d’agréments, ainsi que la surveillance régulière des produits alimentaires transformés.
Selon les données communiquées, 191 minoteries bénéficient actuellement d’un agrément sanitaire délivré par l’Office, après vérification des conditions d’hygiène et des procédés de fabrication. Entre 2024 et 2025, 212 visites d’inspection ont été menées pour s’assurer du respect des normes en vigueur.
L’ONSSA met également en œuvre un programme national d’échantillonnage et d’analyses couvrant toutes les catégories de farines produites au Maroc. Les contrôles en laboratoire portent sur des paramètres essentiels tels que l’humidité, la teneur en protéines, le taux de fer ou encore l’acidité grasse. Des recherches sont aussi effectuées pour détecter d’éventuels contaminants comme les aflatoxines ou l’ochratoxine A.
Les chiffres témoignent d’une vigilance constante : en 2024, 710 échantillons de farine ont été prélevés, entraînant la destruction de 38 tonnes de produits non conformes et la transmission de 89 dossiers aux autorités compétentes. Pour 2025, à fin septembre, 577 analyses avaient déjà été effectuées, avec 33 tonnes saisies et 60 dossiers transmis. L’Office a par ailleurs retiré neuf agréments sanitaires et suspendu quatre autres, sanctionnant des unités non conformes.
Cette clarification fait suite aux propos d’Ahmed Touizi, président du groupe parlementaire du PAM, qui avait déclaré à la Chambre des représentants que certaines farines subventionnées seraient « mélangées à du papier moulu ». Une affirmation qui avait provoqué un tollé, avant que le député ne précise qu’il s’agissait d’une métaphore dénonçant la falsification de documents administratifs dans le cadre du système de subventions.
En réaffirmant la rigueur de ses contrôles et la transparence de son dispositif, l’ONSSA entend rassurer les consommateurs et préserver la confiance du public dans la qualité de la farine commercialisée. L’Office rappelle enfin que la traçabilité et les retraits d’agrément constituent des outils essentiels pour garantir la sécurité alimentaire et l’intégrité du circuit de subvention du blé au Maroc.