La justice russe bloque l'accès à l'application Telegram
La justice russe a ordonné vendredi que l’accès à la messagerie instantanée Telegram soit bloqué en Russie, ont rapporté les agences officielles russes.
L’agence russe des télécommunications, Roskomnadzor, a annoncé la semaine dernière le lancement d’une procédure visant à restreindre l’accès à l’application, après le refus de sa maison-mère de fournir ses clés de cryptage aux autorités.
“La cour a décidé de satisfaire aux requêtes de Roskomnadzor, d’imposer des restrictions à l’accès à la messagerie Telegram et d’arrêter la fourniture des conditions techniques pour l’échange de messages”, a déclaré la juge Ioulia Smolina, citée par l’agence Tass.
Aucune précision n’a été donnée sur la date d’entrée en vigueur de cette décision.
Le fondateur et PDG de Telegram, Pavel Dourov, a déclaré ne plus pouvoir garantir un accès à 100% à Telegram sans l’utilisation d’un VPN (virtual private network), qui permet aux utilisateurs de contourner des restrictions imposées par des autorités.
Pavel Tchikov, un avocat représentant Telegram, a estimé que cette décision judiciaire servirait d’avertissement aux entreprises de haute technologie quant aux dangers d’exercer leurs activités en Russie. “Ils démontrent à nouveau que le système judiciaire est voué à servir les intérêts des autorités”, a-t-il dit sur son compte Telegram.
Neuvième outil de messagerie le plus utilisé dans le monde, avec 200 millions d’utilisateurs en mars, Telegram permet de communiquer en utilisant un cryptage qui ne peut être lu par une tierce partie.
Telegram est la deuxième application dont l’accès a été bloqué en Russie, après le réseau social professionnel LinkedIn en 2016, à qui il était reproché de ne pas se conformer à la législation locale en matière de stockage de données.
Cette décision de la justice russe était suivie de près par les investisseurs Telegram, engagés en ce moment dans une levée de capitaux via une ICO, une vente à des investisseurs privés de “jetons” (tokens) qui pourront être échangés comme une cryptomonnaie, une opération qui a selon lui déjà attiré 1,7 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros) de promesses d’investissement.
Source : Reuters
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