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Le Kremlin dément les rumeurs de disgrâce visant Sergueï Lavrov
Le Kremlin a tenu à mettre fin aux rumeurs qui circulent depuis plusieurs jours autour du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Interrogé lundi 10 novembre à Moscou, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a assuré que le chef de la diplomatie « continue de travailler activement » et qu’« il n’y a aucun changement » concernant sa position au sein du gouvernement.
Cette déclaration intervient alors que l’absence prolongée de Lavrov de la scène publique suscite un flot de spéculations dans plusieurs médias étrangers. Son dernier engagement officiel remonte à la fin du mois d’octobre. Depuis, seules des interventions par écrit ou sous forme d’interviews enregistrées sont apparues sur les canaux du ministère des Affaires étrangères.
Certains observateurs y voient le signe d’une mise à l’écart après l’échec des discussions menées récemment avec le sénateur américain Marco Rubio. Ces échanges visaient à fixer les modalités d’un sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump à Budapest, un rendez-vous diplomatique présenté comme un possible tournant dans le dossier ukrainien. Annoncée puis reportée sine die, la rencontre a finalement été abandonnée, Washington estimant ne pas vouloir « discuter pour rien ».
Pour le Kremlin, ces interprétations n’ont aucun fondement. « Les spéculations évoquant une disgrâce sont absolument fausses », a insisté Dmitri Peskov, soulignant que Lavrov reprendra ses activités publiques dès que son agenda le permettra.
Ce contre-feu intervient dans un contexte diplomatique délicat. Le report du sommet Poutine-Trump, suivi par l’annonce de nouvelles sanctions américaines contre les hydrocarbures russes, a mis en lumière les tensions persistantes entre Moscou et Washington, malgré les déclarations de bonne volonté affichées depuis l’automne.
Dans cette atmosphère où chaque geste est scruté, la moindre absence devient prétexte à interprétation. Le Kremlin tente donc de montrer que la continuité prime, au moment où la Russie cherche à projeter une image de stabilité politique face à la guerre qui se poursuit en Ukraine.