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Les petits taxis de Casablanca en lutte contre une concurrence déloyale
Le secteur du transport urbain par taxis à Casablanca est de nouveau sous tension. Les chauffeurs de petits taxis ont récemment exprimé leur mécontentement face à une concurrence qu'ils jugent déloyale et multiforme. Cette fois, la colère ne se dirige pas uniquement vers les applications de transport comme Yango ou Drive, mais aussi vers les grands taxis, les voitures de location et même certains bus qui stationnent illégalement près des gares routières et ferroviaires.
Selon les chauffeurs de petits taxis, ces véhicules concurrents attirent les clients en proposant des tarifs réduits, ce qui a pour effet de diminuer drastiquement leurs revenus quotidiens. La situation est particulièrement critique dans les gares de Casablanca, où les bus, capables de transporter des dizaines de passagers à la fois, captent une grande partie de la clientèle.
Les grands taxis, également appelés taxis blancs, sont accusés de grignoter illégalement le marché des petits taxis. Ils occupent les zones de stationnement réservées aux petits taxis et pratiquent des tarifs forfaitaires, indépendamment de la distance ou de la destination. Cette pratique crée une tension permanente entre les chauffeurs des deux catégories de taxis.
Un flou juridique persiste concernant les zones de stationnement réservées aux taxis, car il n'est pas clairement précisé s'il s'agit de petits ou de grands taxis. À Casablanca, les chauffeurs de petits taxis affirment qu'un arrêté du gouverneur interdit formellement aux grands taxis de stationner près des gares ferroviaires. Cependant, cette réglementation est rarement appliquée, car les grands taxis continuent de stationner près de ces gares, attendant les voyageurs.
Pour protester contre ce désordre, les chauffeurs de petits taxis ont organisé un sit-in devant la gare Casa-Port en début de semaine. Cette manifestation coïncide avec le début des travaux de construction d'un nouvel espace dédié à l'accueil des voyageurs. L'absence d'un tel espace a longtemps contribué au désordre des taxis, car les zones de stationnement étaient multiples et éloignées de l'entrée de la gare, obligeant les chauffeurs à marcher pour chercher leurs clients.
La question reste posée : quand une organisation durable et équitable de ce secteur névralgique du transport urbain sera-t-elle mise en place ? La réponse dépend désormais des autorités concernées, qui doivent agir pour rétablir un équilibre juste et légal dans ce domaine crucial pour la mobilité urbaine.