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Récépissé valide, enfermement à Roissy : le cas Leila
Le 9 juillet 2025, Leila*, jeune femme marocaine établie légalement en France depuis sept ans, a vécu un véritable cauchemar administratif. De retour d’un voyage au Maroc, elle a été enfermée six jours en zone d’attente à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, malgré un récépissé valide l’autorisant à séjourner légalement jusqu’au 17 septembre 2025.
Cette situation, portée devant les tribunaux par son avocat Maître Samy Djemaoun, met en lumière les dysfonctionnements du système français de contrôle aux frontières. La cour d’appel de Paris a reconnu que son maintien en zone d’attente était « une atteinte disproportionnée à ses droits ». Pourtant, le mal était déjà fait.
Leila avait embarqué le 25 juin pour le Maroc, munie d’un récépissé délivré par la préfecture des Hauts-de-Seine. À son retour, la police aux frontières lui a signifié un refus de renouvellement de titre, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et une interdiction de retour (IRTF) s’étendant jusqu’en 2065 une décision contradictoire et incompréhensible.
Ce paradoxe s’est accentué avec une convocation à la préfecture le 17 juin pour une remise de titre, jour où elle a aussi reçu une OQTF dont elle dit n’avoir jamais reçu la notification officielle. Ce dysfonctionnement administratif soulève de nombreuses questions.
Enfermée dans une zone d’attente qu’elle décrit comme une « prison déguisée », Leila a subi des conditions déplorables portes électrifiées, locaux sales, punaises de lit, sanitaires mixtes et nourriture insuffisante et un harcèlement sexuel régulier de la part d’autres détenus, sans réaction des autorités.
Son avocat a alerté la justice en urgence, tandis que Leila bénéficie d’un suivi psychologique depuis sa libération. Ce cas soulève une fois de plus le débat sur le respect des droits fondamentaux en zone d’attente en France.
Pour Leila, cette expérience douloureuse reste une « humiliation » et une « trahison » d’un pays qu’elle a toujours respecté.