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Santé publique : la rougeole fragilise le bilan sanitaire du Canada
Le Canada a officiellement perdu son statut de pays ayant éliminé la rougeole, une maladie pourtant considérée comme éradiquée du territoire depuis 1998 grâce à une vaste campagne de vaccination. L’annonce a été faite ce lundi par le ministère canadien de la Santé, à la suite d’une notification de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS).
Selon les autorités sanitaires, la décision découle de la circulation continue, pendant plus de douze mois, d’une même souche du virus sur le territoire canadien. Cette transmission prolongée touche principalement des communautés où les taux de vaccination sont particulièrement faibles, créant un terrain propice au retour de la maladie.
La résurgence est d’ampleur. Au 25 octobre, l’Agence de la santé publique du Canada recensait 5.138 cas de rougeole depuis le début de l’année, soit le plus haut niveau enregistré depuis plus de deux décennies. Deux nourrissons atteints de rougeole congénitale sont décédés, rappelant la gravité potentielle de cette infection, souvent banalisée.
Extrêmement contagieuse, la rougeole se transmet par les gouttelettes respiratoires et peut persister dans l’air d’un lieu jusqu’à deux heures après le passage d’une personne infectée. Elle provoque fièvre, toux, inflammation oculaire et éruptions cutanées, mais peut évoluer vers des complications sévères : pneumonie, encéphalite, voire décès.
Plusieurs experts soulignent que l’épidémie est particulièrement forte au sein de communautés mennonites, amish et anabaptistes, où la méfiance envers la vaccination reste prédominante. Ce facteur, combiné à la désinformation qui circule sur les réseaux sociaux depuis la pandémie de Covid-19, contribue à l’érosion de la couverture vaccinale.
Les autorités canadiennes rappellent que la vaccination reste la principale protection contre la maladie. Le pays pourra récupérer son statut d’élimination après douze mois consécutifs sans transmission de la souche en circulation, une perspective qui dépendra de la capacité des services de santé à renforcer la prévention et à sensibiliser les populations concernées.