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Sarkozy définitivement condamné dans Bygmalion après le rejet de son pourvoi
La Cour de cassation a tranché : la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bygmalion est désormais définitive. Avec ce rejet du pourvoi, l’ancien chef de l’État voit s’ajouter au casier un second jugement pénal irrévocable, après celui rendu dans le dossier des écoutes, dit « Bismuth ».
Dans un communiqué, la plus haute juridiction française a précisé que les arguments des requérants avaient été écartés, rendant les condamnations définitives pour « le candidat, le directeur de sa campagne et les deux dirigeants du parti politique qui le soutenait ». La Cour de cassation, qui ne rejuge pas les faits mais vérifie la correcte application du droit, met ainsi un terme aux recours possibles en France pour Nicolas Sarkozy.
Cette décision intervient alors que l’ancien président est détenu à la prison de la Santé dans le cadre de l’affaire libyenne, dont il doit affronter l’appel au printemps. Un contexte judiciaire particulièrement lourd, qui a relégué le pourvoi Bygmalion au second plan, même s’il en constituait le dernier espoir procédural.
En février 2024, la cour d’appel de Paris avait condamné Nicolas Sarkozy à un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, pour financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Les investigations ont mis au jour une explosion des dépenses — près de 43 millions d’euros engagés pour un plafond légal fixé à 22,5 millions — dissimulée par un système de double facturation imputé à l’UMP à travers de fausses conventions.
Sarkozy n’était pas poursuivi pour l’architecture de ce mécanisme, reproché à d’autres cadres du parti, mais pour en avoir été le bénéficiaire direct en tant que candidat. Durant tout le procès, l’ancien président a nié en bloc toute culpabilité, fustigeant « mensonges » et « fables ».
Sa peine avait toutefois été aménagée pour la partie ferme, rendant possible un placement sous bracelet électronique ou un régime de semi-liberté.
Trois autres prévenus — Guillaume Lambert, directeur de campagne, ainsi qu’Éric Cesari et Pierre Chassat, anciens responsables de l’UMP — avaient également présenté un pourvoi, tous rejetés.
Cette décision s’ajoute à la condamnation, devenue définitive en décembre 2024, dans l’affaire Bismuth, où Nicolas Sarkozy avait écopé d’un an de prison ferme sous bracelet électronique, peine dont il a finalement bénéficié d’une libération conditionnelle anticipée du fait de son âge, 70 ans.