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Tensions à la frontière : Damas accuse le Hezbollah d’exécutions de soldats syriens

Lundi 17 Mars 2025 - 11:54

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Les tensions entre la Syrie et le Hezbollah ont franchi un nouveau seuil après l’accusation lancée dimanche par le ministère syrien de la Défense. Damas accuse le mouvement libanais d’avoir enlevé puis exécuté trois soldats syriens à la frontière syro-libanaise, une affirmation immédiatement démentie par le Hezbollah.

Une exécution imputée au Hezbollah

Selon un communiqué relayé par l’agence officielle Sana, un groupe armé du Hezbollah aurait capturé trois militaires syriens à proximité du barrage de Zeita, dans la province de Homs, avant de les transférer en territoire libanais et de les exécuter. Le ministère syrien de la Défense a dénoncé une « escalade dangereuse » et affirmé qu’il prendrait les « mesures nécessaires » en réponse à cet incident.

Le Hezbollah, pour sa part, a catégoriquement nié toute implication, affirmant n’avoir aucun lien avec les affrontements en Syrie ou dans les zones frontalières. Dans un communiqué officiel, le mouvement a insisté sur le fait qu’il ne participait à aucune opération militaire contre les forces syriennes.

Une situation explosive à la frontière syro-libanaise

Parallèlement à ces accusations, l’agence de presse libanaise Ani a signalé des tirs de roquettes en provenance de Syrie qui ont touché le village libanais de Qasr, près de la frontière. Une source sécuritaire libanaise a précisé que ces frappes étaient intervenues après qu’une incursion de trois membres des forces de sécurité syriennes en territoire libanais ait conduit à leur exécution par des hommes armés locaux.

Les corps des soldats ont été récupérés par l’armée libanaise avant d’être remis à la Croix-Rouge libanaise, qui les a transférés aux autorités syriennes. En représailles, des bombardements syriens ont visé des habitations à Qasr, exacerbant la crise sécuritaire dans la région.

Un contexte de tensions grandissantes

Depuis la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre dernier, la nouvelle administration syrienne a lancé une vaste campagne sécuritaire visant à démanteler les réseaux de contrebande entre la Syrie et le Liban. Damas accuse régulièrement le Hezbollah de soutenir ces opérations illégales et de mener des actions armées en territoire syrien.

L’incident de Zeita marque une nouvelle escalade dans les relations entre la Syrie et son ancien allié libanais. Alors que les tensions s’intensifient, la crainte d’un conflit plus large plane sur cette région déjà fragilisée par des années d’instabilité et de violences transfrontalières.