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Ukraine–Russie : l’espoir fragile d’un dialogue
Alors que les frappes aériennes et les attaques de drones se multiplient entre l’Ukraine et la Russie, la diplomatie tente timidement de reprendre pied. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la Russie a annoncé avoir intercepté 155 drones ukrainiens, alors qu’une frappe sur une exploitation agricole dans la région de Lipetsk a causé la mort d’une personne. Loin de s’essouffler, le conflit russo-ukrainien semble entrer dans une nouvelle phase, marquée par une intensification militaire mais aussi par quelques tentatives diplomatiques.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment rencontré l’émissaire américain Marco Rubio à Kuala Lumpur. Ce dernier affirme avoir reçu une « nouvelle idée » de la part de Lavrov, qu’il s’est engagé à soumettre à Donald Trump. Sans entrer dans les détails, Rubio précise qu’il ne s’agit pas d’un plan de paix formel, mais d’une piste susceptible d’ouvrir un canal de discussion. Il a également fait part à Lavrov de la frustration américaine quant au manque de progrès dans les négociations.
Mais sur le terrain, la guerre continue. À Kiev, de puissantes explosions ont retenti toute la nuit, provoquant incendies et panique parmi les habitants. Selon l’armée de l’air ukrainienne, 415 engins – drones et missiles – ont été lancés par Moscou, dont plus de 380 auraient été interceptés. Une attaque qui s’ajoute à une campagne de bombardements intensifiée depuis plusieurs semaines, selon l’ONU, qui a relevé en juin un nombre record de victimes civiles depuis le début de la guerre.
Du côté occidental, les positions restent fermes. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se dit prêt à envisager plusieurs approches pour renforcer la défense de son pays, et se tourne autant vers Washington que vers ses alliés européens. Emmanuel Macron, pour sa part, a annoncé la montée en puissance de la force franco-britannique conjointe jusqu’à 50 000 hommes, une initiative perçue comme une tentative de dissuasion face à Moscou.
Donald Trump, quant à lui, a dévoilé sur NBC un mécanisme tripartite entre les États-Unis, l’Otan et l’Ukraine, dans lequel l’Alliance achèterait des armes aux États-Unis pour ensuite les fournir à l’Ukraine. Une manière d’assurer un soutien constant, sans passer directement par les canaux bilatéraux.
Sur le front diplomatique, le Kremlin affirme ne pas avoir renoncé aux discussions, tout en maintenant ses exigences : reconnaissance de l’annexion de quatre régions ukrainiennes et engagement de Kiev à ne pas rejoindre l’Otan. Des conditions que les Ukrainiens jugent inacceptables.
Malgré l’absence de véritables percées, Moscou dit « attendre des signaux » de l’Ukraine pour une éventuelle reprise des négociations. Mais tant que ses « objectifs » ne seront pas atteints par la voie diplomatique, le Kremlin assure que les opérations militaires se poursuivront. Les lignes de front, elles, bougent peu, mais les pertes humaines, civiles comme militaires, continuent de s’alourdir jour après jour.
Alors que la guerre entre dans sa quatrième année, une paix durable paraît encore lointaine. La « nouvelle idée » de Lavrov suffira-t-elle à relancer le dialogue ? Rien n’est moins sûr, mais dans l’ombre des explosions, toute ouverture reste précieuse.