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Venezuela : Maduro dénonce une “opération sous faux drapeau” de la CIA
Le Venezuela a annoncé lundi avoir démantelé une “cellule criminelle” liée à la CIA, accusée d’avoir préparé une opération visant à incriminer Caracas dans une attaque contre un navire américain.
Selon le ministre des Affaires étrangères, Yvan Gil, ce réseau aurait projeté de s’en prendre à l’USS Gravely, un destroyer de la marine américaine actuellement amarré à Trinité-et-Tobago, dans le cadre d’exercices conjoints.
« Sur notre territoire, une cellule criminelle financée par la CIA (…) est en train d’être démantelée », a déclaré M. Gil, dénonçant une « opération sous faux drapeau » destinée à « justifier une agression contre notre pays ».
Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a confirmé l’arrestation d’au moins quatre personnes dans le cadre de cette affaire.
Escalade régionale et démonstration de force américaine
Ces accusations surviennent alors que Washington intensifie sa présence militaire dans les Caraïbes.
Deux bombardiers B-1B ont survolé lundi la mer au large des côtes vénézuéliennes, marquant la troisième opération aérienne du genre en quelques semaines.
Les États-Unis affirment viser des embarcations liées au narcotrafic, mais les frappes, ayant fait au moins 43 morts selon l’AFP, suscitent de vives critiques sur leur légalité.
Depuis septembre, sept navires américains ont été déployés dans la région, officiellement pour lutter contre le trafic de drogue, mais Caracas y voit une provocation directe. Le président Nicolas Maduro accuse Donald Trump de vouloir “inventer une guerre pour le pétrole”.
Bras de fer avec Trinité-et-Tobago
Dans ce climat tendu, le président Maduro a annoncé la suspension des accords gaziers avec Trinité-et-Tobago, accusant la Première ministre Kamla Persad-Bissessar de vouloir faire de son pays un “porte-avions américain”.
Cette dernière a répliqué en assurant que son gouvernement ne cédera à “aucun chantage” et poursuivra sa coopération sécuritaire avec Washington.
Les États-Unis ont par ailleurs autorisé début octobre Trinité-et-Tobago à exploiter le champ gazier Dragon, situé à la frontière maritime avec le Venezuela — un gisement stratégique évalué à 120 milliards de m³.