-
21:02
-
20:30
-
14:30
-
10:39
-
09:22
-
09:09
-
15:33
-
14:04
-
13:53
Real Madrid : Anas Laghrari, le stratège discret derrière les grandes décisions
Il n’apparaît ni sur les bancs de touche ni dans les conférences de presse, et pourtant son nom revient avec insistance dès qu’il est question de l’avenir du Real Madrid. Depuis plusieurs mois, Anas Laghrari s’impose comme une figure centrale des réflexions stratégiques du club madrilène, à la croisée de la finance, de la gouvernance et de la transformation du football moderne.
Financier franco-marocain, Laghrari incarne un profil rare dans l’univers du sport : celui d’un homme d’influence qui agit loin de la lumière, mais au plus près des décisions structurantes. Dans un contexte où le Real Madrid change de dimension, passant d’un géant sportif à une véritable plateforme économique globale, son rôle n’a jamais semblé aussi déterminant.
Un parcours façonné par la finance et la stratégie
Né à Casablanca, formé en France aux mathématiques financières, Anas Laghrari a d’abord évolué dans les sphères de la banque et du conseil stratégique. Ce bagage lui permet de développer très tôt une lecture globale des enjeux économiques, bien au-delà des seuls bilans comptables. Installé à Madrid au début des années 2010, il se rapproche progressivement du cercle dirigeant du Real Madrid, nouant une relation de confiance durable avec Florentino Pérez.
Cette proximité ne relève pas du hasard. Laghrari est aujourd’hui associé à plusieurs dossiers clés du club : structuration financière post-Covid, réflexion sur la valorisation des revenus commerciaux, et surtout accompagnement des grands projets d’investissement, à commencer par la transformation du Santiago-Bernabéu en enceinte multifonctionnelle pensée comme un moteur de croissance.
Une vision qui dépasse le terrain
C’est lors de l’épisode de la Super League européenne qu’Anas Laghrari s’est fait connaître d’un public plus large. Cofondateur de la structure A22 Sports Management, il a porté une vision économique audacieuse, défendant un football moins dépendant des aléas sportifs et plus solidement structuré autour de clubs mondiaux capables de sécuriser leurs revenus.
Si le projet a suscité de vives oppositions, il a surtout mis en lumière une tendance de fond : la nécessité pour les grands clubs européens d’adapter leur modèle face à des concurrents soutenus par des capitaux privés ou des fonds souverains. Une réflexion qui irrigue aujourd’hui les débats internes du Real Madrid, toujours détenu par ses socios mais confronté à un environnement économique de plus en plus compétitif.
Un rôle clé dans la réflexion sur la gouvernance
Selon plusieurs sources concordantes en Espagne, le club réfléchirait à une évolution de sa gouvernance à moyen terme, avec l’éventuelle création d’un poste exécutif de très haut niveau. Sans remettre en cause le modèle associatif, l’objectif serait de professionnaliser davantage la gestion quotidienne d’un empire sportif devenu tentaculaire. Dans ce scénario, Anas Laghrari apparaît comme un profil naturel : technicien de la finance, fin stratège et parfaitement intégré à l’écosystème madrilène.
Pour autant, le principal intéressé cultive la discrétion. Aucune annonce officielle, aucune prise de parole publique ne vient nourrir les spéculations. Mais dans les couloirs du Bernabéu, une certitude s’impose : Laghrari fait déjà partie des hommes qui comptent.
L’influence sans exposition
Plus qu’un futur dirigeant, Anas Laghrari semble incarner une nouvelle figure du pouvoir dans le football moderne : celle du stratège invisible, qui façonne les orientations à long terme sans chercher la reconnaissance publique. À l’heure où le Real Madrid prépare ses prochaines mutations, sportives comme économiques, son influence pourrait bien s’inscrire dans la durée.
Sans bruit, mais avec méthode, il participe à écrire une page décisive de l’histoire contemporaine du club.