Zelensky prêt à échanger des territoires avec la Russie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait une déclaration surprenante mardi, affirmant sa disposition à envisager un « échange » de territoires avec la Russie dans le cadre d’éventuelles négociations de paix. Cette annonce survient alors que les tensions entre les deux nations restent vives après près de trois ans de conflit déclenché par l'invasion de la Russie en Ukraine.

Dans un entretien accordé au quotidien britannique The Guardian, Zelensky a évoqué la possibilité de parvenir à un compromis, sous l’égide des États-Unis. Il a précisé que, si un accord de paix était atteint grâce à l’implication de Washington, l’Ukraine pourrait envisager d'échanger des territoires occupés par la Russie contre d’autres, bien qu’il n’ait pas indiqué quel territoire Kiev pourrait demander en retour.

« Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n’y a pas de priorité », a déclaré le président ukrainien, soulignant la complexité de la situation et la valeur stratégique de chaque région concernée.

Une question importante soulevée par Zelensky est celle des garanties de sécurité. Le président a fermement rejeté l’idée d’une Europe indépendante des États-Unis pour assurer la sécurité de l’Ukraine, affirmant que « les garanties de sécurité sans l’Amérique ne sont pas de vraies garanties de sécurité ». Une position qui témoigne de la dépendance stratégique de l’Ukraine vis-à-vis des États-Unis dans le cadre de ce conflit mondial.

Zelensky doit rencontrer ce vendredi le vice-président américain J.D. Vance à la conférence de Munich sur la sécurité, un moment clé pour aborder la question des négociations. La situation en Ukraine demeure extrêmement tendue, avec l’armée russe poursuivant ses offensives dans l’est du pays.

Le retour éventuel de Donald Trump à la présidence américaine, qui s’est engagé à mettre fin rapidement au « carnage » en Ukraine, a alimenté les spéculations sur une relance des négociations de paix. En effet, Trump a annoncé la visite prochaine de son émissaire spécial, Keith Kellogg, en Ukraine, afin de préparer un plan pour stopper le conflit.

Jusqu’à présent, Zelensky avait rejeté l’idée de négocier avec la Russie, préférant l’option militaire pour repousser les forces russes. Toutefois, face aux difficultés rencontrées sur le terrain, le président ukrainien semble désormais plus ouvert à la possibilité de négociations, tout en affirmant qu’il est prêt à dialoguer « en position de force ».