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Rencontre Abbas–Macron : Paris fixe une “ligne rouge” sur la colonisation israélienne
Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé, mardi à Paris, son engagement à organiser des élections présidentielle et législatives dans un délai d’environ un an. Reçu à l’Élysée par Emmanuel Macron, le dirigeant palestinien a assuré que ce processus s’inscrivait dans un effort plus large de réformes politiques et institutionnelles au sein de l’Autorité palestinienne.
« Nous renouvelons notre engagement quant aux réformes, notamment à travers l’organisation d’élections présidentielle et législatives », a déclaré Mahmoud Abbas à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État français. Emmanuel Macron a précisé que ce scrutin devrait se tenir « un an après le passage à la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza », celle qui inclut le désarmement du Hamas.
Alors que la première phase de l’accord, signé le 9 octobre sous médiation américaine, prévoit encore la restitution des dépouilles des otages israéliens, le président français a insisté sur l’urgence de préparer le terrain politique à une paix durable.
Emmanuel Macron a également profité de cette rencontre pour adresser un avertissement clair à Israël. Il a qualifié de « ligne rouge » toute annexion, « partielle ou totale », de la Cisjordanie, y compris « de facto » par la poursuite de la colonisation. « Nous réagirons fortement avec nos partenaires européens si de telles mesures venaient à être mises en œuvre », a-t-il averti.
Le président français a par ailleurs exhorté Israël à transférer sans délai les revenus douaniers dus à la Palestine et à rétablir les correspondances bancaires entre institutions israéliennes et palestiniennes, jugeant qu’« affaiblir l’Autorité palestinienne reviendrait à compromettre la stabilité régionale ».
Dans un geste politique fort, les deux dirigeants ont annoncé la création d’un comité conjoint franco-palestinien chargé de travailler à l’élaboration d’une Constitution pour l’État palestinien, que la France a reconnu en septembre dernier lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Mahmoud Abbas, désormais officiellement désigné comme « président de l’État de Palestine » dans les documents officiels français, a également promis de retirer les discours de haine anti-israéliens des manuels scolaires palestiniens et de mettre fin à la pratique controversée des paiements aux prisonniers condamnés pour des actes de violence.
Sur le plan judiciaire, le dirigeant palestinien a confirmé l’imminence de l’extradition de Hicham Harb, suspecté d’avoir orchestré l’attentat antisémite de la rue des Rosiers à Paris en 1982, affirmant que les démarches étaient « à leur phase finale ».
Cette visite officielle, la première depuis la reconnaissance par Paris de l’État palestinien, marque une étape diplomatique majeure. Elle souligne la volonté de la France de jouer un rôle actif dans la relance du processus de paix tout en maintenant une position ferme face à la colonisation israélienne.